Les 5 grands médias français n’ont pas
écrit sur le climat pendant les 5 dernières années.
Mais depuis quelques semaines, il
s’opère un revirement éditorial avec une production intense sur des actions
contre climat et en faveur du climat, noyée dans une psychose au goût
d’insécurité et de répression policière. Une marche pour le climat dispersée et
les politiques par médias interposés retrouvent une raison de remettre en cause
la mobilisation sociale. La seule version des faits qui vaille, celle
officielle où la société semble avoir tort de dire non et de donner son point
de vue.
C’est une caricature assez réaliste du monde de l’information dont l’accès est un droit consacré par l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Un droit commercialisé et embrigadé par une pratique mercantile avec au cœur, politiques et lobbies variées.
La cop21 qui s’est ouvert le 30 novembre
se caractérise par une communication bien articulée et bien ciblée à l’endroit
du monde mêlé. Aucune distinction entre les pollueurs et les pollués, mais un
appel collectif à arrêter la perte certaine de la planète. Une harmonie
singulièrement recherchée dans des choix de développement chaotiques où le
capitalisme irrespectueux de l’environnement s’est mis au vert.
A Montreuil où les peuples du monde se
sont invités, diverses actions sont menées pour dénoncer l’hypocrisie de la
COP21 et aussi celle des médias…
Faire vivre les médias
libres dans un environnement pollué
Quand les grandes sociétés polluantes
ont oublié leurs responsabilités sociales, elles se rattrapent en devenant "vert". Le choix de parler du climat comme si tout le monde était égalitaire
devant la responsabilité face au changement climatique et qui tend à demander à
tous un effort pour en endiguer les conséquences est une farce. Car autant les
responsabilités sont inégales, autant les leviers d’appréciation des notions
fondamentales de ce changement et des changements à opérer sont différents. Le
discours culpabilisant collectivement l’action humaine est une des
dénonciations fortes des médias libres.
Pour les grands médias, mettre le climat
au cœur de leurs productions en l’absence de la COP est un choix difficile
parce que socialement riche mais financièrement pauvre.
Ecrire sur les dérèglements climatiques
de façon honnête en indiquant et en investiguant sur les responsables est une
oeuvre risquée et non rentable. Ces grands médias dont les propriétaires sont
aussi les industriels et par ricochet pour la plupart des pollueurs ne le font
guère.
C’est pour cela que les médias
libres mal financés et parents pauvres des attentions politiques et financières
désintéressées essayent de proposer une alternative en partageant leurs
expériences.
Réunis au Lycée Jean Jaurès de Montreuil
ce samedi, ils ont passé en revue les difficultés des « non alignés »
et les possibilités de renforcer l’intérêt des populations (consommateurs) pour
l’information qui a un coût non pris en charge. Des modèles déjà fonctionnels
en France avec le site d’information basta.com, E-Joussour au Maroc, ou encore la
radio communautaire de Faleya au Mali et Flamme d’Afrique au niveau africain se
proposent de remplir un besoin fondamental d’information libre et utile.
Le chantier qui s’ouvre désormais est
celui de l’éducation des peuples du monde à la consommation et au financement
de cette information qui bien que plus utile est bien moins audible.
HDY - @Flamme_Afrique
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