lundi 7 décembre 2015

Une information libre avec des médias libres pour le climat et les causes sociales



Germer sur une terre aride

Les 5 grands médias français n’ont pas écrit sur le climat pendant les 5 dernières années.
Mais depuis quelques semaines, il s’opère un revirement éditorial avec une production intense sur des actions contre climat et en faveur du climat, noyée dans une psychose au goût d’insécurité et de répression policière. Une marche pour le climat dispersée et les politiques par médias interposés retrouvent une raison de remettre en cause la mobilisation sociale. La seule version des faits qui vaille, celle officielle où la société semble avoir tort de dire non et de donner son point de vue.


C’est une caricature assez réaliste du monde de l’information dont l’accès est un droit consacré par l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Un droit commercialisé et embrigadé par une pratique mercantile avec au cœur, politiques et lobbies variées.

La cop21 qui s’est ouvert le 30 novembre se caractérise par une communication bien articulée et bien ciblée à l’endroit du monde mêlé. Aucune distinction entre les pollueurs et les pollués, mais un appel collectif à arrêter la perte certaine de la planète. Une harmonie singulièrement recherchée dans des choix de développement chaotiques où le capitalisme irrespectueux de l’environnement s’est mis au vert.

A Montreuil où les peuples du monde se sont invités, diverses actions sont menées pour dénoncer l’hypocrisie de la COP21 et aussi celle des médias…

Faire vivre les médias libres dans un environnement pollué

Quand les grandes sociétés polluantes ont oublié leurs responsabilités sociales, elles se rattrapent en devenant "vert". Le choix de parler du climat comme si tout le monde était égalitaire devant la responsabilité face au changement climatique et qui tend à demander à tous un effort pour en endiguer les conséquences est une farce. Car autant les responsabilités sont inégales, autant les leviers d’appréciation des notions fondamentales de ce changement et des changements à opérer sont différents. Le discours culpabilisant collectivement l’action humaine est une des dénonciations fortes des médias libres.

Pour les grands médias, mettre le climat au cœur de leurs productions en l’absence de la COP est un choix difficile parce que socialement riche mais financièrement pauvre.
Ecrire sur les dérèglements climatiques de façon honnête en indiquant et en investiguant sur les responsables est une oeuvre risquée et non rentable. Ces grands médias dont les propriétaires sont aussi les industriels et par ricochet pour la plupart des pollueurs ne le font guère.

C’est  pour cela que les médias libres mal financés et parents pauvres des attentions politiques et financières désintéressées essayent de proposer une alternative en partageant leurs expériences.
Réunis au Lycée Jean Jaurès de Montreuil ce samedi, ils ont passé en revue les difficultés des « non alignés » et les possibilités de renforcer l’intérêt des populations (consommateurs) pour l’information qui a un coût non pris en charge. Des modèles déjà fonctionnels en France avec le site d’information basta.com, E-Joussour au Maroc, ou encore la radio communautaire de Faleya au Mali et Flamme d’Afrique au niveau africain se proposent de remplir un besoin fondamental d’information libre et utile.
Le chantier qui s’ouvre désormais est celui de l’éducation des peuples du monde à la consommation et au financement de cette information qui bien que plus utile est bien moins audible.

HDY - @Flamme_Afrique





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