Les populations du monde
entier, particulièrement la jeunesse sont inquiètes de l’avenir. Elles attendent impatiemment les
décisions qui seront issues de la rencontre de Paris. Elles demandent aux
dirigeants de prendre les bonnes résolutions pour renverser la tendance que
toutes les recherches et études scientifiques confirment de façon indéniables.
Tous les pays du Sahel attendent des pays
émergeants, un signal fort sur leurs promesses, notamment la mobilisation de
100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 pour les projets et programmes
liés aux changements climatiques à travers les fonds verts. Le Conseil National
de Concertation et de la Coopération des Ruraux(CNCR) Sénégal représenté à la
COP21 par son chargé de programme de la gestion durable des terres M. Saliou
N’diaye a pris le parti d’aborder ces questions à travers le rôle que les
territoires peuvent jouer en matière de changement climatique.
Les objectifs
poursuivis étaient principalement de capitaliser des expériences locales et
communautaires innovantes en matière de réponse aux dommages causés par le
réchauffement climatique, de les partager et de formuler des propositions.
Après avoir brossé un tableau assez sombre de la situation de la jeunesse dans
le monde, il a expliqué que plus de 200 millions de personnes sont aujourd’hui
au chômage alors même que l’OIT estime qu’il faudrait 600millions de nouveaux
emplois pour les dix prochaines années. Le taux de chômage des jeunes 13, 1%
est presque trois fois plus élevé que celui des adultes, atteignant un niveau
historique. Par ailleurs beaucoup de jeunes connaissent des taux élevés de sous
emplois, de mauvaises conditions de travail et souvent le travail informel et
peu productif. Pour son organisation, la notion d’emplois verts notamment
l’agriculture résume la transformation des économies des entreprises et de
marchés de l’emploi vers une économie durable fournissant un travail décent.
En tant que membre des organisations paysannes,
M. Saliou N’Diaye pense que la question des changements climatiques doit être
une question de tous. « N’attendons pas que les pollueurs paient, nous
n’avons pas besoin d’argent pour régler ces problèmes, c’est par le changement
de nos comportements, il faut que les africains revoient leurs
attitudes ». A l’issue de ces négociations, il pense qu’il n’y aura pas
d’accords contraignants comme souhaité par beaucoup de pays. Pour lui, ce
qui est important, en tant que pays
vulnérable, c’est «que nous puissions engager des reformes, mener une
agriculture saine réduire nos émissions pour que demain nous puissions les
mettre devant le fait accompli, pour leur dire que nous ne sommes pas
responsables des effets néfastes du changement climatique nous sommes menacés à
cause de vous, pour que ces pays aient un problème de conscience ». Il
demande par ailleurs aux dirigeants africains de reconnaitre juridiquement le
métier de l’Agriculture en consacrant une place de choix à l’Agriculture, seule
sève nourricière de nos populations.
« L’environnement
est un continuum, quand le Niger est menacé c’est le Burkina qui est menacé,
c’est le Mali qui est menacé, c’est tous les pays environnants qui sont
touchés » a-t-il dit et, de rappeler qu’il est présent à cette conférence
grâce à Ibon International, une ONG philippine qui a financé leur
participation. Il a insisté particulièrement sur la reconnaissance formelle de
l’agriculture, car dans les discours politiques, tout le monde parle de ce
métier, donc, il s’avère nécessaire de lui accorder une place de choix.
En
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