jeudi 10 décembre 2015

Jeunesse et emploi vert: Sauver l’agriculture et les emplois


Les populations du monde entier, particulièrement la jeunesse sont inquiètes  de l’avenir. Elles attendent impatiemment les décisions qui seront issues de la rencontre de Paris. Elles demandent aux dirigeants de prendre les bonnes résolutions pour renverser la tendance que toutes les recherches et études scientifiques confirment de façon indéniables.
Tous les pays du Sahel attendent des pays émergeants, un signal fort sur leurs promesses, notamment la mobilisation de 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 pour les projets et programmes liés aux changements climatiques à travers les fonds verts. Le Conseil National de Concertation et de la Coopération des Ruraux(CNCR) Sénégal représenté à la COP21 par son chargé de programme de la gestion durable des terres M. Saliou N’diaye a pris le parti d’aborder ces questions à travers le rôle que les territoires peuvent jouer en matière de changement climatique. 

Les objectifs poursuivis étaient principalement de capitaliser des expériences locales et communautaires innovantes en matière de réponse aux dommages causés par le réchauffement climatique, de les partager et de formuler des propositions. Après avoir brossé un tableau assez sombre de la situation de la jeunesse dans le monde, il a expliqué que plus de 200 millions de personnes sont aujourd’hui au chômage alors même que l’OIT estime qu’il faudrait 600millions de nouveaux emplois pour les dix prochaines années. Le taux de chômage des jeunes 13, 1% est presque trois fois plus élevé que celui des adultes, atteignant un niveau historique. Par ailleurs beaucoup de jeunes connaissent des taux élevés de sous emplois, de mauvaises conditions de travail et souvent le travail informel et peu productif. Pour son organisation, la notion d’emplois verts notamment l’agriculture résume la transformation des économies des entreprises et de marchés de l’emploi vers une économie durable fournissant un travail décent.

En tant que membre des organisations paysannes, M. Saliou N’Diaye pense que la question des changements climatiques doit être une question de tous. « N’attendons pas que les pollueurs paient, nous n’avons pas besoin d’argent pour régler ces problèmes, c’est par le changement de nos comportements, il faut que les africains revoient leurs attitudes ». A l’issue de ces négociations, il pense qu’il n’y aura pas d’accords contraignants comme souhaité par beaucoup de pays. Pour lui, ce qui est  important, en tant que pays vulnérable, c’est «que nous puissions engager des reformes, mener une agriculture saine réduire nos émissions pour que demain nous puissions les mettre devant le fait accompli, pour leur dire que nous ne sommes pas responsables des effets néfastes du changement climatique nous sommes menacés à cause de vous, pour que ces pays aient un problème de conscience ». Il demande par ailleurs aux dirigeants africains de reconnaitre juridiquement le métier de l’Agriculture en consacrant une place de choix à l’Agriculture, seule sève nourricière de nos populations.

« L’environnement est un continuum, quand le Niger est menacé c’est le Burkina qui est menacé, c’est le Mali qui est menacé, c’est tous les pays environnants qui sont touchés » a-t-il dit et, de rappeler qu’il est présent à cette conférence grâce à Ibon International, une ONG philippine qui a financé leur participation. Il a insisté particulièrement sur la reconnaissance formelle de l’agriculture, car dans les discours politiques, tout le monde parle de ce métier, donc, il s’avère nécessaire de lui accorder une place de choix.
En 




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