« Il
faut que les pays développés sachent que le continent le plus affecté par les
effets du changement climatique est l’Afrique. A ce titre ils doivent aider
substantiellement nos pays africains dans des grands projets de
développement. Et, ces projets financés doivent servir les populations et non
quelques individus » Mme Traoré Nené Touré de l’ONG Agir section Mali.
C’est une question de
justice sociale car l’Afrique de l’ouest est particulièrement menacée, et subit
de plein fouet les inondations, la désertification, l’érosion….Le plus
important, lors de ces négociations, c’est que les organisations sous
régionales doivent parler d’une même voix. Les africains doivent regarder dans
la même direction pour préserver nos richesses notamment humaines.
Partager
les expériences, diffuser des exemples de ce qui marche à tous les niveaux
Les femmes, les jeunes
qui constituent les couches les plus vulnérables participent au développement
local de leurs zones via des projets et programmes, de manière à ce que chacun
puisse en bénéficier. Cette vision doit être construite dans un processus
démocratique, non uniforme. « Un projet qui fonctionne en France ne sera
pas le même au Niger au Mali ou en Inde. Nous devons diffuser des exemples de
ce qui marche, à tous les niveaux – local, régional ou national. Les femmes,
quant à elles doivent se battre pour mettre en place un système économique
équitable ».
Le Mali s’est engagé à
réduire les émissions de gaz à effet de serre de –31,6% d’ici 2030. Les
changements climatiques menacent la sécurité alimentaire, il faut que les
femmes revoient leurs attitudes de la production jusqu’à la consommation de nos
aliments. Elle suggère aux producteurs de créer des nouveaux modèles de
production, pour que notre alimentation soit saine. Cela passe nécessairement
par la restructuration de notre système agricole, il faut mettre en place des
politiques et programmes appropriés. Point des remèdes technologiques, la
création à la place du système actuel industriel un système agricole équitable,
durable et productif s’avère indispensable. Mme Néné Traoré sollicite l’appui
des médias pour que l’information passe, il faut une grande sensibilisation,
toutes les couches socio professionnelles sont concernées par le dérèglement
climatique.
Les
financements pour relever le défi climatique
La contribution
du Mali est importante à ce rendez vous, car selon elle, le secteur privé et la
société civile sont suffisamment représentés, que l’espoir est permis.
Concernant le coût
estimatif dont les pays africains ont besoin pour faire face au changement
climatique, elle affirme net « je ne saurai le dire, l’engagement est là,
la volonté est là, il faut une véritable implication du pouvoir, il faut une
volonté politique nous avons des projets que nous avons soumis, nous
attendons les financements, je pense qu’actuellement après cette COP, il n’y
aura plus de problèmes. L’Afrique parle d’une même voix car avant cette
rencontre, il y’en a eu plusieurs aux niveaux de nos pays qui regroupent toutes
nos doléances, c’est un devoir moral pour nous d’être là, nous sommes là pour
animer, échanger et discuter avec toutes les sensibilités » soutient
la représentante de l’ONG Agir.
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