mardi 8 décembre 2015

Cop 21/Les femmes déterminées pour la justice écologique et climatique Bouleverser le système agricole

« Il faut que les pays développés sachent que le continent le plus affecté par les effets du changement climatique est l’Afrique. A ce titre ils doivent aider substantiellement nos pays africains dans des grands  projets de développement. Et, ces projets financés doivent servir les populations et non quelques individus » Mme Traoré Nené Touré de l’ONG Agir section Mali.


C’est une question de justice sociale car l’Afrique de l’ouest est particulièrement menacée, et subit de plein fouet les inondations, la désertification, l’érosion….Le plus important, lors de ces négociations, c’est que les organisations sous régionales doivent parler d’une même voix. Les africains doivent regarder dans la même direction pour préserver nos richesses notamment humaines.

Partager les expériences, diffuser des exemples de ce qui marche à tous les niveaux

Les femmes, les jeunes qui constituent les couches les plus vulnérables participent au développement local de leurs zones via des projets et programmes, de manière à ce que chacun puisse en bénéficier. Cette vision doit être construite dans un processus démocratique, non uniforme. « Un projet qui fonctionne en France ne sera pas le même au Niger au Mali ou en Inde. Nous devons diffuser des exemples de ce qui marche, à tous les niveaux – local, régional ou national. Les femmes, quant à elles doivent se battre pour mettre en place un système économique équitable ».
Le Mali s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de –31,6% d’ici 2030. Les changements climatiques menacent la sécurité alimentaire, il faut que les femmes revoient leurs attitudes de la production jusqu’à la consommation de nos aliments. Elle suggère aux producteurs de créer des nouveaux modèles de production, pour que notre alimentation soit saine. Cela passe nécessairement par la restructuration de notre système agricole, il faut mettre en place des politiques et programmes appropriés. Point des remèdes technologiques, la création à la place du système actuel industriel un système agricole équitable, durable et productif s’avère indispensable. Mme Néné Traoré sollicite l’appui des médias pour que l’information passe, il faut une grande sensibilisation, toutes les couches socio professionnelles sont concernées par le dérèglement climatique.  

Les financements pour relever le défi climatique

La contribution  du Mali est importante à ce rendez vous, car selon elle, le secteur privé et la société civile sont suffisamment représentés, que l’espoir est permis.
Concernant le coût estimatif dont les pays africains ont besoin pour faire face au changement climatique, elle affirme net «  je ne saurai le dire, l’engagement est là, la volonté est là, il faut une véritable implication du pouvoir, il faut une volonté politique  nous avons des projets que nous avons soumis, nous attendons les financements, je pense qu’actuellement après cette COP, il n’y aura plus de problèmes. L’Afrique parle d’une même voix car avant cette rencontre, il y’en a eu plusieurs aux niveaux de nos pays qui regroupent toutes nos doléances, c’est un devoir moral pour nous d’être là, nous sommes là pour animer, échanger et discuter avec toutes les sensibilités  » soutient la représentante de l’ONG Agir.


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