lundi 7 décembre 2015

Le Niger riche mais appauvri au sommet pour plaider la protection de son environnement

Rétrocéder 15% des retombées financières aux communes.
Les populations sont les principales victimes du changement climatique, car il provoque une dégradation des conditions de vie et met en question la survie même des sociétés. Des organisations de la société civile mènent des actions ardues pour que les retombées financières profitent au peuple nigérien. M. Almoustapha Moussa membre du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) plaide pour la rétrocession de 15% par l’Etat aux communes concernées par ces exploitations. 
De l’avis de cet acteur, la COP21 permettra d’entendre toutes les voix  notamment des gouvernements et des représentants de presque tous les secteurs de la vie socio politique, économique de nos pays en vue d’aboutir à des accords. Il espère qu’à l’issue de ces négociations que des mesures concrètes soient prises pour que les populations vivent dans de bonnes conditions. Il estime que l’heure n’est plus aux beaux discours mais à la traduction dans les faits. « Nous avons suffisamment d’arguments pour porter loin la voix du Niger. Les pays pollueurs doivent prendre des engagements et nos autorités doivent tout faire pour que ces engagements soient respectés.

Nos gouvernements sont faibles pour faire appliquer à ces entreprises ces lois

Une communication relative à ce sujet a été animée ce samedi à la conférence sur le Climat, avec des échanges interactifs. La présentation a suscité la prise de conscience de l’urgence à résoudre les crises liées aux dérèglements climatiques. Aucune nation n’est épargnée de ces conséquences. Selon Almoustapha Moussa les nigériens doivent exiger des pouvoirs publics la création de toutes les conditions pour que les dispositions du cadre légal, notamment du code de l'environnement, du code de travail, et la responsabilité sociale des entreprises soient respectées sur les sites d'exploitation minière et pétrolière. D’après lui, ces minerais extraits dans les zones d’Arlit, et d’Agadem respectivement au nord et à l’Est du Niger, créent l’indignation des populations qui vivent dans la psychose, et ne savent plus à quel saint se vouer face à la pollution de leur environnement.
« Il est temps, grand temps d’agir ; nous pensons que sincèrement les Etats pollueurs doivent avoir pitié de nos pays » a t-il plaidé tout en affirmant clairement que «  malheureusement nos gouvernements sont faibles pour faire appliquer à ces entreprises ces lois ».


Le Niger dispose d’énormes richesses naturelles, son sous sol renferme de l’Uranium, du Pétrole, de l’Or…. Malgré tous ces atouts, le pays est classé dernier sur l’indice du développement humain établit chaque année par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Pour changer cet état de fait, les acteurs de la société civile au cours des nombreuses rencontres internationales demandent aux exploitants de mettre les populations nigériennes dans leurs droits et aux décideurs politiques nigériennes une transparence dans la gestion de ces ressources.

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