Cette situation a causé
d’énormes pertes à cet agriculteur qui exploitait depuis des années ce champ
familial avec sa femme, ses enfants et certains de ses frères. Il ajoute que
c’est difficilement qu’il a pu rembourser le prêt contracté à la banque de
micro finance.
Cette situation qui n’était pas
arrivée en Gambie depuis plusieurs années selon toujours son témoignage. Elle a
donc permis à ce père de famille qui ne vit que d’agriculture d’ouvrir les yeux
et de s’intéresser davantage aux changements climatiques et à leurs effets sur
l’agriculture basée dans nos pays sur la pluviométrie
La COP21, l’Occasion rêvée pour
prêcher la bonne parole. Mahamadou Fayinké a tenu à parcourir les 5400 Km qui
séparent son pays situé en Afrique de l’ouest à la capitale française. Depuis le
début de la conférence on retrouve tous les jours cet agriculteur engagé au
sommet citoyen pour le climat devant la Mairie de Montreuil. C’est entre deux discussions
avec des visiteurs de stand que celui qui est par ailleurs président du réseau des organisations paysannes de la Gambie nous accorde un
entretien. Fayinké très sollicité dit être venu
à Paris porter la voix des 17 fédérations qui regroupent des
agriculteurs, éleveurs et pêcheurs de
son pays.
Il dit être venu lancer un
message aux états pollueurs à travers leurs citoyens. Pour lui, il n y a pas
mille solutions « il faut réduire considérablement la pollution qui
provoque le réchauffement climatique ». Cet agriculteur gambien estime que
nos pays doivent aussi se tourner vers d’autres alternatives comme
l’agriculture biologique parce que nous explique-t-il « actuellement nous expérimentons
des produits phytosanitaires que nous avons conçu nous même et qui ne polluent
pas. L’Afrique peut nourrir le monde et nous sommes prêts » conclut
Mahamadou Fayinké plein d’espoir quant à la signature d’un accord contraignant
au soir du 11 décembre.
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