Dans sa Contribution Prévue
déterminée au Niveau National (CPDN), le Sénégal prévoit de renoncer à ses
centrales à charbons. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest prévoit en effet la
construction de quatre centrales à charbon dans différentes Zones côtières du
pays. C’est une des pièces maitresses du Plan Sénégal Emergeant (PSE), censé
apporter l’indépendance énergétique au pays qui tire 90 pour cent de son
électricité du fioul.
A Bargny, petite ville côtière
à 30 km de Dakar où la population est issue de communautés de pêcheurs, deux
centrales sont en construction, avec pour principal bailleur de fonds la Banque
africaine de développement (BAD). A terme, ce sont 320 mégawatt d’électricité qui
seront produits pour aider le pays à faire face à la question de
l’électrification. Pour rappel en 2011, les fréquentes coupures d’électricité ont été à l’origine
d’émeutes à Dakar, la capitale sénégalaise. Des populations qui se plaignent
très souvent aussi de la cherté des factures d’électricité.
« Le Sénégal veut arriver
à l’électrification universelle avec un prix bas en 2025, donc le charbon est
une alternative compte tenu de son coût très bas » explique un membre du Comité
national sur les changements climatiques du Sénégal (COMNAC). Toutefois El
Hadji Mbaye Diagne reconnaît le côté nocif de ce type d’énergie qui reste la
plus polluante au monde. Il estime que les pays du Nord, gros pollueurs ont
assez traîné les pays concernant le transfert de leur économie verte vers les
pays du Sud.
Selon lui le Sénégal prévoit de
renoncer à ses centrales à charbon s’il obtient le financement nécessaire pour
passer aux énergies renouvelables. Ce spécialiste des énergies renouvelable précise
toutefois qu’à travers cette position l’Afrique ne cherche pas à faire chanter
les pays développés, mais leur demande tout simplement de réparer le préjudice
causé.
Il ajoute qu’il sera par ailleurs difficile
pour le Sénégal d’arrêter les travaux très avancés de la centrale de Sindou à
Bargny où des millions ont été déjà investis.
La solution pour ce membre du COMNAC, c’est d’acquérir des technologies
qui permettent d’amoindrir les effets néfastes que cette cette centrale à
charbon peut causer sur l’environnement et la santé des populations qui depuis
le début le démarrage des travaux de la centre de Sindou multiplient les
manifestations pour exprimer leur désaccord.
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