lundi 7 décembre 2015

Le Sénégal prêt à renoncer à ses centrales à charbon mais pose un « Si » aux pays développés grands pollueurs



Dans sa Contribution Prévue déterminée au Niveau National (CPDN), le Sénégal prévoit de renoncer à ses centrales à charbons. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest prévoit en effet la construction de quatre centrales à charbon dans différentes Zones côtières du pays. C’est une des pièces maitresses du Plan Sénégal Emergeant (PSE), censé apporter l’indépendance énergétique au pays qui tire 90 pour cent de son électricité du fioul.


A Bargny, petite ville côtière à 30 km de Dakar où la population est issue de communautés de pêcheurs, deux centrales sont en construction, avec pour principal bailleur de fonds la Banque africaine de développement (BAD). A terme, ce sont 320 mégawatt d’électricité qui seront produits pour aider le pays à faire face à la question de l’électrification. Pour rappel en 2011, les fréquentes  coupures d’électricité ont été à l’origine d’émeutes à Dakar, la capitale sénégalaise. Des populations qui se plaignent très souvent aussi de la cherté des factures d’électricité.

« Le Sénégal veut arriver à l’électrification universelle avec un prix bas en 2025, donc le charbon est une alternative compte tenu de son coût très bas » explique un membre du Comité national sur les changements climatiques du Sénégal (COMNAC). Toutefois El Hadji Mbaye Diagne reconnaît le côté nocif de ce type d’énergie qui reste la plus polluante au monde. Il estime que les pays du Nord, gros pollueurs ont assez traîné les pays concernant le transfert de leur économie verte vers les pays du Sud.

Selon lui le Sénégal prévoit de renoncer à ses centrales à charbon s’il obtient le financement nécessaire pour passer aux énergies renouvelables. Ce spécialiste des énergies renouvelable précise toutefois qu’à travers cette position l’Afrique ne cherche pas à faire chanter les pays développés, mais leur demande tout simplement de réparer le préjudice causé.


 Il ajoute qu’il sera par ailleurs difficile pour le Sénégal d’arrêter les travaux très avancés de la centrale de Sindou à Bargny où des millions ont été déjà investis.  La solution pour ce membre du COMNAC, c’est d’acquérir des technologies qui permettent d’amoindrir les effets néfastes que cette cette centrale à charbon peut causer sur l’environnement et la santé des populations qui depuis le début le démarrage des travaux de la centre de Sindou multiplient les manifestations pour exprimer leur désaccord.

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