lundi 7 décembre 2015

« Le Sénégal est prêt à dérouler ses projets d’adaptation » Abdoulaye Bibi Baldé : Ministre de l’environnement et du développement durable



Après une semaine de conférence, les négociateurs africains viennent de présenter le texte que vous devez examiner ce lundi. Comment vous l’appréciez ?

Globalement il y a un texte, c’est une avancée à saluer même si des options demeurent. Nous leur avons indiqué, munis des orientations de nos chefs d’Etats, les orientions prises et rappelé les questions encore importantes à prendre en compte. Nous avons davantage posé des questions sur la nature de l’accord et son contenu. Il doit être contraignant donc sa forme juridique est importante mais aussi la prise en compte de l’équilibre entre l’atténuation et l’adaptation. Il faut  surtout des précisions sur les moyens de mise en œuvre notamment en matière de financement là aussi il y a des réglages à faire.


Vous l’avez dit, l’adaptation reste la priorité de l’Afrique, est ce que ce texte prend suffisamment en compte ce volet ?

C’est un point très important pour l’Afrique qui a d’ailleurs lancé une initiative pour l’adaptation, ce qui montre que nous avons donné un signal. Forcément il faut que l’adaptation se trouve dans l’accord parce que pour nous tant qu’il n y a pas de consensus sur un point, il n’y aura pas de consensus sur l’accord lui-même. 

Sur la question du financement, vous vous attendez à plus d’engagement de la part des pays développés. Est-ce que le Sénégal a déjà planifié pour trouver une destination à ces fonds ?

Effectivement nous sommes en train de préparer le fond national climat qui pourrait accueillir d’éventuels financements. Donc le Sénégal est déjà prêt avec des entités accréditées par le fond vert international. Il s’agit de notre centre de suivi écologique (CSE), et on se prépare à une deuxième entité nationale. Nous travaillons aussi avec le PNUD et la banque mondiale deux entités internationales accréditées. Le Sénégal est donc prêt à dérouler ses projets.

Quelles seront les secteurs prioritaires pour le Sénégal ?


Pour nous le plus urgent ‘est l’énergie parce que nous avons déjà un rapport exploratoire en matière d’économie verte. Il y a aussi l’érosion côtière qui est une réalité chez nous, la conservation de la biodiversité, la gestion des ressources forestière et la gestion des déchets. En matière d’atténuation il y a les secteurs des transports et de l’agriculture qui sont très bien pris en compte.

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