Les activités parallèles à la Conférence des parties sur le
climat, organisées par la société civile, la Coalition Climat 21, ont été
l’occasion pour les voix inaudibles de se faire entendre. Loin du site ultra
sécurisé du Bourget où se tenait la messe des Nations Unies, plusieurs milliers
de citoyens du monde se sont retrouvés à Paris et sa région pour entendre un
autre discours.
lundi 14 décembre 2015
samedi 12 décembre 2015
Accord sur le climat: L’Afrique et ses femmes trinquent à la COP
Alors
qu’elle fait partie des premières victimes du changement climatique, avec plus
de 90% des catastrophes naturelles qui lui sont liées, l’eau n’a pas été au
cœur des négociations de la COP21. Et pourtant, les choses avaient bien
commencé la première semaine de la COP, avec au Bourget, du 30 novembre au 6
décembre, des initiatives telles «L’eau c’est le climat» qui ont fait le lien
entre l’eau et climat et le besoin d’agir à tous les niveaux pour répondre aux
défis du changement climatique pour la ressource en eau.
Un Projet d’accord plein d’ annonces pour l’Afrique
Télécharger ici l'accord
Le président de la COP21 Laurent Fabius a finalement présenté ce matin le projet d’accord final qui sera soumis aux 196 pays parties pour son éventuel adoption dans la journée de ce samedi. Si l’accord est validé, la grande satisfaction pour l’Afrique serait la résolution sur l’Adaptation.
Le président de la COP21 Laurent Fabius a finalement présenté ce matin le projet d’accord final qui sera soumis aux 196 pays parties pour son éventuel adoption dans la journée de ce samedi. Si l’accord est validé, la grande satisfaction pour l’Afrique serait la résolution sur l’Adaptation.
jeudi 10 décembre 2015
COP21 : voici les pays qui torpillent les négociations
Qui doit payer pour les gaz à effet de serre ? |
La
guerre d’usure se poursuit sur le site du Bourget. Chaque Etat parti affiche sa
bonne volonté pour un accord en vue de sauver la planète mais en réalité chacun
continue de veiller sur ses propres intérêts.
Dans
le secret des salles de négociation hermétiquement fermées aux hommes de
médias, les négociateurs continuent de réfléchir à la solution finale ! « Les échanges sont tendues »
avancent un représentant africain avec un sourire plutôt gêné. Sa mine à la
limite obséquieuse voile à peine l’esprit des négociations qui se jouent entre "les
grands" du monde.
L’Afrique de l’ouest commente l’accord de 29 pages présenté hier par le président de la cop21
Kenneth
Nana Amoateng, Membre de la délégation Ghanéenne à la COP21
« Je ne suis vraiment pas d’accord avec
ce texte qui à mon avis n’est pas assez ambitieux. Des pays comme les Etats
s’opposent encore à la question des pertes et profits et il n y a pas
d’avancement sur la question du financement. Il faut aussi aller vers
l’équilibre entre l’adaptation et l’atténuation comme tous les africains le
souhaitent. Je trouve que cette COP est très relaxe, les gens ne donnent pas
l’impression qu’ils veulent avancer. En parcourant le texte j’ai perdu tout
espoir et je pense peut être qu’il faudra attendre la COP 22 au Maroc pour
espérer trouver un accord. En entendant les populations de nos pays très vulnérables
continuent de souffrir et de mourir à cause des effets des changements
climatiques »
Dominique Bally, ONG jeune volontaire pour
l’environnement Côte d’Ivoire
« Dans ce
texte qui est passé de 48 à 29 pages, les seuls efforts qui ont été faits c’est
dans la réduction des paragraphes et des pages, mais dans le fond il y a encore
beaucoup de points qui restent à être
élucidés. Il s’agit de la question de l’adaptation qui est une préoccupation
majeure pour les pays africains et les pays insulaires. Il y a la question
financière qui n’est pas encore clarifiée, ils nous demandent d’attendre 2020
pour boucler des financements additionnels. On se demande alors comment les
activités vont être financées entre 2016 et 2020, il y a aussi un flou sur les
critères d’éligibilité au Fonds après 2020. La question des pertes et profits a
été pris en compte mais pas suffisamment pour parer aux catastrophes que
connaissent les populations africaines. Nos négociateurs ont travaillé jusqu’à
2 heures du matin, nous pensons pouvoir aboutir à un accord qui peut être
contraignant mais pas assez ambitieux. Pour preuve la question des 2 degrés qui
a été revue à 1.5 degrés ce qui équivaut à rien. Je m’inquiète pour nos pays
ouest africains côtiers où le taux d’humidité sera plus élevé avec des
conséquences sur la santé des populations. Je suis déçu mais je veux espérer
qu’on va trouver une solution dans les prochaines heures sinon ce sera une
convention avec plusieurs protocoles additionnels.»
Dr Christian Ouédraogo, Ingénieur burkinabais à l’ENA de
France, Observateur à la COP21
« Idéalement
on voudrait que les négociations soient plus transparentes et que nous
africains puissions avoir un regard sur les aspects qui nous préoccupent tels
que l’adaptation, les pertes et préjudices, la disponibilité des fonds, la
comptabilité. Les points qu’on souhaiterait qu’ils soient plus approfondis,
c’est la prise en compte des objectifs du développement durable et que
l’adaptation figure en bon et due place dans l’accord qui sera validé, je
l’espère. Actuellement le débat ne porte pas sur l’obtention d’un accord mais à
quel point il sera ambitieux. Pour nous l’ambition n’est pas seulement dans
l’atténuation mais aussi dans l’adaptation qui comporte des aspects atténuation
et on espère que ce point va évoluer. La différenciation tout comme l’équité ce
sont des principes qui ont été admis et qui sont le fondement de la convention.
Ce que nous voulons, c’est qu’on ne soit plus entrain de réinterpréter, de
réécrire ou de réorienter la convention.
Ce serait retourner à la case de départ alors qu’on a ni le droit ni le
temps de reprendre ce marathon. Il faut absolument que l’accord actuel situe
clairement l’ambition, l’équité et la contribution historique des pays. Un
accord dans lequel l’Afrique se reconnaitrait, c’est celui qui reconnait que
notre continent a besoin de continuer à se développer sans compromettre les
efforts sur les droits humains et le de développement durable. Et pour cela
l’Afrique doit avoir l’appui de ce qui sont les principaux responsables ».
Penser la communication sur le changement climatique au Sénégal
Dr. Marième Pollèle Ndiaye, Enseignant-chercheur, Université Gaston Berger, Saint-LouisUFR Civilisations, Religions, Arts et Communication/ Section « Communication »marieme-pollele.ndiaye@ugb.edu.sn
J’ai découvert l’initiative de l’institut Panos Afrique de
l’Ouest par le biais d’un de mes collègues. Il s’agit de soutenir « les
médias et des journalistes africains qui produisent sur la question des changements
climatiques et l’avènement » de la vingt-unième conférence des Nations
unies sur les changements climatiques (COP21). La démarche m’a séduite
principalement parce qu’elle met en exergue un point important dans lutte
contre le changement climatique en Afrique : la question de la
communication.
Pays africains : Le CSE donne l’astuce pour bénéficier du fonds d’adaptation
Le Centre de suivi écologique du
Sénégal est à ce jour la seule entité nationale dans le monde à bénéficier des
financements du fonds pour l’adaptation. Pour en savoir un peu plus nous nous
sommes entretenus avec son Directeur Aziz Touré.
Quel sens donner au mot « accréditation » et quels sont les
conditions à remplir ?
Pour être accrédité il faut
d’abord que le pays soutienne l’institution qui doit être déjà identifiée.
L'UEMOA présente sa stratégie dans la promotion des énergies renouvelables
Salif Bagayoko, chargé de l’énergie à l’UEMOA présente la stratégie de l’institution dans la promotion des énergies renouvelables.
La nécessité d’inclure dans l’accord de Paris les droits des peuples autochtones
Hindou Oumarou Ibrahim coordinatrice de l’association des femmes peulh autochtone du Tchad, revient sur la nécessité d’inclure dans l’accord de Paris les droits des peuples autochtones.
Les intérêts des pays producteurs de pétrole semblent faire obstacle...
Dominique KPOKRO Bally, Directeur des programmes de JVE Côte d'Ivoire, revient sur le véto des gros pollueurs concernant les gaz à effet de serre au-delà du CO2. Les intérêts des pays producteurs de pétrole semblent faire obstacle à la volonté d’imposer une limitation.
COP21: Les brouillons se succèdent et se ressemblent, Les négociateurs africains en touriste à Paris !
Pas moins de trois brouillons de l’accord de Paris sur le climat sont
tombés ce mercredi 9 décembre. Le dernier rendu public par les négociateurs
dans la soirée est sans doute celui qui sous réserve des observations des
ministres de l’environnement sera paraphé par les Chefs d’Etat.
Il ne
reste plus que 24 heures aux négociateurs pour proposer un accord historique
sur le climat. Le texte adopté par les 195 Etats partis à la fin de la première
semaine d’échange a servi de base de travail aux négociateurs.
Accord sur le climat: La société civile inquiète de la tournure des négociations
Laurent Fabius |
La journée du 08 décembre a été
marquée par une forte mobilisation de la société civile. Les ONG des pays
vulnérables et ceux des pays riches sont venus dénoncer l’orientation que
prennent les débats autour de l’accord sur le climat.
Depuis le lundi 7 décembre, les
négociateurs de la COP21 ne cessent de changer de salle pour conduire leurs
débats. La raison est toute simple, les organisations de la société civile ne
cessent de battre le macadam sur le site du Bourget pour exprimer leur
mécontentement.
Jeunesse et emploi vert: Sauver l’agriculture et les emplois
Les populations du monde
entier, particulièrement la jeunesse sont inquiètes de l’avenir. Elles attendent impatiemment les
décisions qui seront issues de la rencontre de Paris. Elles demandent aux
dirigeants de prendre les bonnes résolutions pour renverser la tendance que
toutes les recherches et études scientifiques confirment de façon indéniables.
Tous les pays du Sahel attendent des pays
émergeants, un signal fort sur leurs promesses, notamment la mobilisation de
100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 pour les projets et programmes
liés aux changements climatiques à travers les fonds verts. Le Conseil National
de Concertation et de la Coopération des Ruraux(CNCR) Sénégal représenté à la
COP21 par son chargé de programme de la gestion durable des terres M. Saliou
N’diaye a pris le parti d’aborder ces questions à travers le rôle que les
territoires peuvent jouer en matière de changement climatique.
EDITORIAL: Montreuil ou la leçon de pragmatisme des savoirs endogènes sur le climat
Dans cette
région naturelle du Guidimakha, terroir d’histoires plurielles et zone de
confluence sur l’axe Bakel-Kayes, à cheval sur les trois pays que sont le Mali,
la Mauritanie et le Sénégal, les experts développeurs vont à l'école... des
populations locales. On pourrait, en effet, parler ici, sans tomber dans la
simple clause de style, de leçons de pragmatisme des savoirs et modèles locaux
d'adaptation tellement est manifeste l’intérêt que présente au plan heuristique
et de la recherche-action la région appelée aussi le « Gadiaga - Boundou ».
EDITORIAL: L’insécurité alimentaire, un indice prégnant de notre vulnérabilité partagée
On ne
peut préjuger, à cette étape cruciale des négociations marathon du Bourget, de
ce que sera la place véritable de l’agriculture et des systèmes agricoles dans
l’Accord universel contraignant et
différencié qui en sortira ; et moins encore pinailler, d’ors et déjà, sur
les chiffres en milliards de dollars du volume d’argent qui devrait leur être
consacrés dans les projets et programmes
du processus « climat » post 2020. Mais une chose est cependant claire (et la chose se vérifiera
encore d’avantage sur le continent africain considéré à raison comme
l’épicentre des changements climatiques en raison de la variabilité extrême des
aléas et la grande vulnérabilité de ses populations face aux risques) : Rien,
rien en ce qui concerne ce binôme transversal agriculture-sécurité
alimentaire ne sera ne désormais plus
comme avant. Que ce soient aussi bien dans le domaine des représentations ou simplement dans la manière de concevoir les
politiques et de définir les mécanismes et stratégies de leur conduite dans les
choix de développement…
« Les africains doivent eux même préserver leurs ressources »Issa Garba Tahirou
L’infatigable
militant écologiste nigérien présent à la COP21, échange avec Flamme d’Afrique
sur les attentes des pays africains notamment le Niger à cette rencontre
international de sauvegarde du climat. Sceptique, il pense que les africains
doivent eux même préserver leurs ressources.
1°) Les énergies vertes, ne
sont-elles pas un luxe pour nos compatriotes surtout quand on sait les
difficultés financières auxquelles ils sont confrontés?
Changements Climatiques et migrations: L’hypocrisie internationale et le ras le bol des écologistes
Le Niger est devenu une voie de migration
internationale populaire. Selon
l'Organisation Internationale pour les migrations, on prévoit que 100. 000
migrants traverseront ce pays au cours de l’année pour se rendre en Libye. Ils profitent du chaos qui y règne et suivent
une voie de passage vers l'Europe. Dans la seule région d'Agadez, il existe au
moins 70 stations et foyers de transit sur les voies de migration.
mercredi 9 décembre 2015
A la rencontre de ces gens qui viennent à la COP avec un accoutrement original
Dans la zone
officielle où se déroulent les négociations comme dans l’espace génération
climat, ils ne passent pas inaperçus. Ils sont pour la plupart des membres de
la société civile, citoyens de petites communautés menacées par les changements
climatiques ou même des hommes d’affaires. Leur objectif, montrer leur culture ou
se faire remarquer à travers les milliers de personnes qui défilent sur le site
du Bourget à la COP21.
Moussa Abou, originaire du Niger
Dans le
Pavillon 3 où on retrouve la plupart des pays africains il multiplie les pauses
de photos avec des admirateurs qui s’approchent pour lui poser des questions
sur ses origines. « Tout le monde veut prendre une photo avec moi, ils me
trouvent certainement un peu bizarre mais je me sens dans mon milieu
naturel » lance-t-il avec un rire
bruyant.
Tosi Mpanu Mpanu présente les avancées réalisées par son pays dans la protection de l’environnement
8 décembre 2015, journée de la République Démocratique du Congo. Tosi Mpanu Mpanu responsable du CN-REDD+ présente les avancées réalisées par son pays dans la protection de l’environnement.
« Les voix des Africains sont inaudibles », Makaila Nguébla, journaliste-bloggeur tchadien, réfugié politique en France
Qu’est-ce qui explique votre présence à la COP21 ?
En tant qu’africain vivant en
France, j’ai observé depuis un certain temps que le continent africain est
victime d’une pollution massive surtout poussée par les grandes puissances
étrangères, notamment les Etats Unis, la France, l’Inde qui ont complètement
déréglé le climat. Il était pour moi urgent de participer, d’observer ce qui
est en train de se passer et de voir comment l’accord contraignant souhaité de
tous les pays africains sera traduit en acte.
mardi 8 décembre 2015
Les collectivités locales demandent plus de transparence dans la gestion des fonds de l’adaptation
10 milliards d’Euro ont été réunis
par les pays développés pour financer les énergies renouvelables en Afrique. La
convention a été signée lundi après-midi entre les pays industrialisés représentés
par le Ministre français des affaires étrangères et des ministres de
l’environnement des pays africains. Laurent Fabuis a déclaré que
«l’un des problèmes de l’Afrique c’est qu’il y a très peu d’énergie
électrique disponible. Donc l’idée a été lancée, la France et d’autres pays ont
apporté leur concours pour changer la vie de millions de gens sur le continent ».
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