lundi 14 décembre 2015

De Montreuil au Centquatre, l’autre COP

Les activités parallèles à la Conférence des parties sur le climat, organisées par la société civile, la Coalition Climat 21, ont été l’occasion pour les voix inaudibles de se faire entendre. Loin du site ultra sécurisé du Bourget où se tenait la messe des Nations Unies, plusieurs milliers de citoyens du monde se sont retrouvés à Paris et sa région pour entendre un autre discours. 

Le week-end des 5 et 6 décembre, la ville de Montreuil, aux portes de Paris, a concentré des centaines de débats et présenté d’alternatives concrètes face aux dérèglements climatiques. Il y a été question de l’Afrique, à travers des conférences sur le mécanisme REDD+, et des stands animés par des organisations de la société civile, venues du continent. Après Montreuil, le Centquatre, dans le 19e arrondissement de Paris, a pris le relais,  abritant du 7 au 11 décembre, une ‘’Zone d’action climat’’, la ZAC,  dédiée à la mobilisation pour le climat. La ZAC s’est étendue aussi, sur d’autres lieux dans Paris, dans les 11e et 2e arrondissements. Pendant cinq jours et à travers 150 activités, le public, a assisté à des projections, participé à des débats et découvert des expositions artistiques sur la thématique des dérèglements climatiques. Les membres du Mouvement des femmes rurales d’Afrique australe y ont trouvé une tribune pour partager leur difficile combat contre les multinationales qui, en complicité avec les gouvernants, menacent leur survie. Elles en ont profité pour lancer leur campagne intitulée « l’Afrique n’est pas à vendre’’. Les militants environnementaux du Nigéria ont projeté un documentaire qui montre le lien entre les changements climatiques et environnementaux dans le pays,  et tiré la sonnette d’alarme sur l’attention urgente que nécessite l'environnement du pays le plus peuplé du continent. La question cruciale de l’eau a été abordée au Centquatre, dans ‘’Sin li ho’’ (sur la voie de l’eau), un conte béninois qui sensibilise sur l’importance de l’eau potable pour le bien-être des populations qui n’y ont pas toujours accès. 

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