Le Niger est devenu une voie de migration
internationale populaire. Selon
l'Organisation Internationale pour les migrations, on prévoit que 100. 000
migrants traverseront ce pays au cours de l’année pour se rendre en Libye. Ils profitent du chaos qui y règne et suivent
une voie de passage vers l'Europe. Dans la seule région d'Agadez, il existe au
moins 70 stations et foyers de transit sur les voies de migration.
La seule réponse qui
convient à ce défi est la suivante : donnez aux populations des raisons de
rester, notamment en les aidant à restaurer et gérer durablement leurs terres,
c’est-à-dire leur principal moyen d’existence. Des options et des choix qui
représentent une véritable liberté. « Nous avons besoin d'opportunités
« résistantes au climat » qui permettent à notre peuple et aux
personnes traversant le Niger de supporter les effets du changement climatique
et de la désertification, par exemple en rendant vie et vitalité au lac Tchad
et à la Komadougou Yobé et en misant sur le potentiel du fleuve Niger, des
Goulbis, des Koramas, des vallées, des cuvettes du Manga et du Kawar et les
plaines de l’Irazher, à travers le financement de projets de restauration et de
gestion durable des ces écosystèmes d’importance particulière » réclament
bon nombres de défenseurs de droit de l’Homme du Niger. De leurs avis, de
telles opportunités revêtent une importance particulière, même pour ceux qui ne
font que traverser les frontières nigériennes. Cela est d'autant plus vrai que l’économie
du pays dépend en grande partie de l'agriculture. Elle représente 40 % du PIB et emploie
jusqu'à 90 % de la main d'œuvre.
« C'est précisément
ce que la Grande Muraille Verte peut accomplir pour nous si nous mettons en
œuvre effectivement les actions identifiées dans son plan d’actions décliné en
cinq programmes prioritaires notamment la Promotion de la bonne gouvernance des
ressources naturelles et développement des capacités techniques ; le
Renforcement du développement local et communautaire dans la zone de la
GMV ; la Gestion durable des systèmes agro sylvo pastoraux et
l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations; la Recherche
d’accompagnement et valorisation des connaissances ; et la Coordination et
suivi-évaluation » ce sont en substance les idées développées par ces derniers,
en présentant le projet.
Selon ces écologistes
nigériens, la Grande Muraille Verte a le potentiel d'être une des merveilles du
monde moderne. Un miracle des temps modernes. Une initiative vitale de
valorisation et de domestication du désert, qui permettra de lutter contre la
pauvreté et de préserver les écosystèmes uniques d'Afrique.
« Les pays
africains sont confrontés une précarité
telle que les jeunes rêvent de venir l’Europe et en empruntant cette voie les
migrants s’exposent à la mort » a souligné le nommé Ali Issa un du groupe.
Aïssa Abdoulaye Alfary
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