jeudi 10 décembre 2015

Changements Climatiques et migrations: L’hypocrisie internationale et le ras le bol des écologistes

Le Niger est devenu une voie de migration internationale populaire.  Selon l'Organisation Internationale pour les migrations, on prévoit que 100. 000 migrants traverseront ce pays au cours de l’année pour se rendre en Libye.  Ils profitent du chaos qui y règne et suivent une voie de passage vers l'Europe. Dans la seule région d'Agadez, il existe au moins 70 stations et foyers de transit sur les voies de migration.

La seule réponse qui convient à ce défi est la suivante : donnez aux populations des raisons de rester, notamment en les aidant à restaurer et gérer durablement leurs terres, c’est-à-dire leur principal moyen d’existence. Des options et des choix qui représentent une véritable liberté. « Nous avons besoin d'opportunités « résistantes au climat » qui permettent à notre peuple et aux personnes traversant le Niger de supporter les effets du changement climatique et de la désertification, par exemple en rendant vie et vitalité au lac Tchad et à la Komadougou Yobé et en misant sur le potentiel du fleuve Niger, des Goulbis, des Koramas, des vallées, des cuvettes du Manga et du Kawar et les plaines de l’Irazher, à travers le financement de projets de restauration et de gestion durable des ces écosystèmes d’importance particulière » réclament bon nombres de défenseurs de droit de l’Homme du Niger. De leurs avis, de telles opportunités revêtent une importance particulière, même pour ceux qui ne font que traverser les frontières nigériennes. Cela est d'autant plus vrai que l’économie du pays dépend en grande partie de l'agriculture.  Elle représente 40 % du PIB et emploie jusqu'à 90 % de la main d'œuvre.
« C'est précisément ce que la Grande Muraille Verte peut accomplir pour nous si nous mettons en œuvre effectivement les actions identifiées dans son plan d’actions décliné en cinq programmes prioritaires notamment la Promotion de la bonne gouvernance des ressources naturelles et développement des capacités techniques ; le Renforcement du développement local et communautaire dans la zone de la GMV ; la Gestion durable des systèmes agro sylvo pastoraux et l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations; la Recherche d’accompagnement et valorisation des connaissances ; et la Coordination et suivi-évaluation » ce sont en substance les idées développées par ces derniers, en présentant le projet.
Selon ces écologistes nigériens, la Grande Muraille Verte a le potentiel d'être une des merveilles du monde moderne. Un miracle des temps modernes. Une initiative vitale de valorisation et de domestication du désert, qui permettra de lutter contre la pauvreté et de préserver les écosystèmes uniques d'Afrique.  
« Les pays africains sont confrontés  une précarité telle que les jeunes rêvent de venir l’Europe et en empruntant cette voie les migrants s’exposent à la mort » a souligné le nommé Ali Issa un du groupe.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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