lundi 23 novembre 2015

Energies, économie verte, climat, développement durable… Les mots-clé d’un sommet mondial

1990-2015. Une échéance mythique pour sauver la planète de la paralysie énergétique et des effets pervers du climat. Après le sommet de la terre tenue à Rio de Janeiro en juin 1992 et la naissance des conventions (sur le climat, la désertification, la biodiversité etc.), on a parlé chaque fois plus d’environnement comme jamais auparavant. Mais à quoi à servi tout ce discours 25 ans après au moment où se prépare la vingt et unième  Conférence des parties sur le climat ? Que peuvent attendre le Sénégal et l’Afrique d’un tel sommet ? Dans ce nouveau rendez-vous du donner et du recevoir, pour la survie de l’humanité, chaque mot a un sens. Chaque décision se monneyera au prix du climat. Paris et ses rêves. Paris dans la folie climatique, Paris par ci. Paris par là. Paris partout. Retour sur les mot clés d’un sommet planétaire qui ne laissera personne indifférent et qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015.


Rio, Copenhague, Durban, aujourd’hui Paris qui œuvre à travers son prochain sommet sur l’horizon 2020, la route est longue pour aboutir encore un accord global sur le climat dans le monde. Les questions portent sur les mêmes sujets ; entre le chiffre astronomique de 2900 gigatonnes de Co2 rejetés par le monde chaque année, et la surexploitation des sols disponibles en passant par la compétition féroce autour de l’eau, la marge de manœuvre de l’humanité pour sa survie, se rétrécit. Toutes les thèses du monde et tous les projets de recherche sont encore loin de pouvoir donner une réponse exacte  à la question. Paris et sa Cop 21, ce sont trois agendas, soulignent les experts : 1-Un agenda consacré au financement additionnel du développement durable. 2- Un agenda durable qui engage toutes les parties et enfin, 3- Un agenda climat qui se situe à l’horizon 2020.
Dans un univers où les mots et les maux sont les mêmes : dégradation, pauvreté, anarchie, boulimie foncière, corruption, le cœur de la planète battra très fort au cœur du bassin parisien pendant quelques jours avec l’espoir de sortir au final avec un accord climat enfin… Mais le grand problème pour la France pendant ce sommet risque d’être l’Afrique et sa place dans un accord. Comme d’habitude, même si on y travaille en ce moment du côté de Nairobi, pour aboutir comme le demandait le spécialiste de l’énergie, Pierre Radanne, lors de la Cop tenue dans la capitale Kenyane en 2008, pour une politique climatique commune, elle risque d’arriver à Paris en morceaux. Problème de cohérence, de méthode et de gouvernance, le continent souffre du manque de leadership politique au niveau climat et environnement.
 « Or c’est sur ce continent qu’on compte aujourd’hui, le taux de croissance urbaine le plus élevé au monde avec quelque 300 millions de citadins supplémentaires dans les vingt prochaines années », avertissent les experts… Aujourd’hui, l’Afrique connaît un boom démographique sans précédent. Or même nanties de ces richesses au plan hydrique, minéral et minier, même aussi fort de ses réserves forestières et de la disponibilité de terres arables, le continent a beaucoup de mal à décoller au plan économique et social. De 500 millions d’habitants elle a passé en 30 ans, la barre mythique du milliard d’habitants ( 15% de la population mondiale). A l’horizon 2050, dans une trentaine d’années, cette population devrait doubler pour atteindre 2, 4 milliards d’habitants… Comment nourrir tout ce beau monde sans des mesures énergiques, intelligentes et adaptées ?

Gagner la seule vraie guerre contre le changement climatique, grande utopie de ce millénaire. Mais aussi, l’objet de tous les débats autour desquels, chaque pays cherche à montrer la voie à l’autre pour réduire les gaz à effet de serre et sa dépendance aux sources d’énergies fossiles comme le gaz naturel, le pétrole, le charbon, l’énergie nucléaire pour les  les plus riches.  Mais, le mal est le même dans tous les pays : un plus grand accès aux sources d’énergies propres,  une bonne protection du littoral face à l’avancée de la mer, une plus grande sécurité alimentaire à travers la protection des zones de productions agricoles, le transport et la mobilité urbaine, l’éclairage public ; le choix des matériaux de conception de la ville de demain ; donc, autant de défis pour le Sénégal au moment où s’amorcent les prochaines négociations sur le climat dans la capitale française. La clé, pour les pays, est aujourd’hui centrée sur leur capacité à  élaborer des contributions prévues déterminées au niveau national connues sous l’appellation (Cpdn). 

Mame Aly Konté

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