1990-2015. Une
échéance mythique pour sauver la planète de la paralysie énergétique et des
effets pervers du climat. Après le sommet de la terre tenue à Rio de Janeiro en
juin 1992 et la naissance des conventions (sur le climat, la désertification,
la biodiversité etc.), on a parlé chaque fois plus d’environnement comme jamais
auparavant. Mais à quoi à servi tout ce discours 25 ans après au
moment où se prépare la vingt et unième Conférence
des parties sur le climat ? Que peuvent attendre le Sénégal et l’Afrique d’un
tel sommet ? Dans ce nouveau rendez-vous du donner et du recevoir, pour la
survie de l’humanité, chaque mot a un sens. Chaque décision se monneyera
au prix du climat. Paris et ses rêves. Paris dans la folie climatique, Paris
par ci. Paris par là. Paris partout. Retour sur les mot clés d’un sommet
planétaire qui ne laissera personne indifférent et qui aura lieu du 30 novembre
au 11 décembre 2015.
Rio,
Copenhague, Durban, aujourd’hui Paris qui œuvre à travers son prochain sommet
sur l’horizon 2020, la route est longue pour aboutir encore un accord global
sur le climat dans le monde. Les questions portent sur les mêmes sujets ;
entre le chiffre astronomique de 2900 gigatonnes de Co2 rejetés par le monde
chaque année, et la surexploitation des sols disponibles en passant par la
compétition féroce autour de l’eau, la marge de manœuvre de l’humanité pour sa
survie, se rétrécit. Toutes les thèses du monde et tous les projets de recherche
sont encore loin de pouvoir donner une réponse exacte à la question. Paris et sa Cop 21, ce sont
trois agendas, soulignent les experts : 1-Un agenda consacré au
financement additionnel du développement durable. 2- Un agenda durable qui
engage toutes les parties et enfin, 3- Un agenda climat qui se situe à
l’horizon 2020.
Dans
un univers où les mots et les maux sont les mêmes : dégradation, pauvreté,
anarchie, boulimie foncière, corruption, le cœur de la planète battra très fort
au cœur du bassin parisien pendant quelques jours avec l’espoir de sortir au
final avec un accord climat enfin… Mais le grand problème pour la France
pendant ce sommet risque d’être l’Afrique et sa place dans un accord. Comme
d’habitude, même si on y travaille en ce moment du côté de Nairobi, pour
aboutir comme le demandait le spécialiste de l’énergie, Pierre Radanne, lors de
la Cop tenue dans la capitale Kenyane en 2008, pour une politique climatique
commune, elle risque d’arriver à Paris en morceaux. Problème de cohérence, de
méthode et de gouvernance, le continent souffre du manque de leadership
politique au niveau climat et environnement.
« Or
c’est sur ce continent qu’on compte aujourd’hui, le taux de croissance urbaine
le plus élevé au monde avec quelque 300 millions de citadins supplémentaires
dans les vingt prochaines années », avertissent les experts… Aujourd’hui,
l’Afrique connaît un boom démographique sans précédent. Or même nanties de ces
richesses au plan hydrique, minéral et minier, même aussi fort de ses réserves
forestières et de la disponibilité de terres arables, le continent a beaucoup
de mal à décoller au plan économique et social. De 500 millions d’habitants
elle a passé en 30 ans, la barre mythique du milliard d’habitants ( 15% de la
population mondiale). A l’horizon 2050, dans une trentaine d’années, cette
population devrait doubler pour atteindre 2, 4 milliards d’habitants… Comment
nourrir tout ce beau monde sans des mesures énergiques, intelligentes et
adaptées ?
Gagner
la seule vraie guerre contre le changement climatique, grande utopie de ce
millénaire. Mais aussi, l’objet de tous les débats autour desquels, chaque pays
cherche à montrer la voie à l’autre pour réduire les gaz à effet de serre et sa
dépendance aux sources d’énergies fossiles comme le gaz naturel, le pétrole, le
charbon, l’énergie nucléaire pour les les plus riches. Mais, le mal est le même dans tous les
pays : un plus grand accès aux sources d’énergies propres, une bonne
protection du littoral face à l’avancée de la mer, une plus grande sécurité
alimentaire à travers la protection des zones de productions agricoles, le
transport et la mobilité urbaine, l’éclairage public ; le choix des
matériaux de conception de la ville de demain ; donc, autant de défis pour
le Sénégal au moment où s’amorcent les prochaines négociations sur le climat
dans la capitale française. La clé, pour les pays, est aujourd’hui centrée sur
leur capacité à élaborer des
contributions prévues déterminées au niveau national connues sous l’appellation
(Cpdn).
Mame Aly Konté
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