Dans ce contexte, le Sénégal qui a organisé au mois de juillet son
forum national sur le développement durable, histoire d’esquisser un vrai
projet pour l’avenir, n’ira guère mieux au moment où se tiendra la conférence de Paris de novembre-décembre. De
tout le continent, viendront des délégations, mais le continent aura encore du
mal à poser son problème en terme de climat. On y travaille pourtant depuis le
début des années 1990, mais les moyens consacrés au secteur se sont faits de
plus en plus rares.
Quelle part de budget d’ailleurs a été affectée à la lutte contre
les effets du climat. Peu de pays y ont mis plus de 5% de leur de budget,
estiment certains experts. Au Sénégal,
ce n’est guère mieux. On est encore dans les investissements de prestige,
histoire de marquer un quinquennat ou un septennat. Du Président Wade à Macky
Sall, les tendances sont souvent les mêmes en matière de lutte contre les
effets néfastes du climat. De
l’autoroute à péage, à l’aéroport de Diamniadio, en passant par le Pôle de
Diamniadio, la mode à cette tendance au gigantisme et à la logique des tours,
dans un pays sans grand moyens pour faire face à son avenir.
En matière des effets dus au changement climatique, que peuvent proposer
l’Afrique et le Sénégal au monde au cours des réunions pendant la conférence de
Paris ? Beaucoup et peu de choses, serait-on tenté de dire. La bataille
autour des terres de l’arctique et de ses énormes richesses est loin de nous.
Tout comme la baisse du niveau des glaces mais encore celle des neiges sur les
grandes montagnes du monde exceptions faites du Kilimandjaro et du mont Kenya
dont la souffrance touche directement les riverains du Kenya, de l’Ethiopie et
de la Tanzanie. Loin de nous également, la destruction progressive des récifs coralliens
dans le Pacifique et l’océan indien.
Et pourtant, le ressenti du
réchauffement climatique est bien là avec la montée des températures, (il a
fait exceptionnellement chaud cet hivernage 2015 au Sénégal). La salinisation
des eaux, l’acidification des sols aussi reste un des grands problèmes dans le
delta du Saloum, dans le sud en Casamance où le fleuve du même nom a vu nombre
de ses affluents gagnés par le sel avec pour conséquence principale la baisse
de la production de riz, d’huile de palme, de mil, de maïs etc.
Mame Aly Konté
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