mardi 24 novembre 2015

Bénin: L’Etat préoccupé par des stratégies alternatives


En butte à la réticence constante des populations à renoncer à de telles pratiques, l’Etat béninois avait envisagé désormais une gestion durable des forêts en mettant en place le Programme de gestion des forêts et ressources naturelles (PGFRN). Soutenu par la Banque Mondiale, l’objectif de ce projet est de réduire la pression anthropique sur les massifs forestiers en faisant initier par des individus ou des groupes des communautés riveraines des massifs forestiers sous aménagement, des « Activités alternatives génératrices de revenus, AAGR » en vue d’améliorer leurs moyens de subsistance. 

La cible éligible au projet est prioritairement constituée des groupements et associations disséminés dans les 17 massifs forestiers couverts par le projet à savoir : Ouémé Boukou, Dan-Atchérigbé, Mékrou, Kouandé, Sota-Goungoun, Goroubi, Ouémé Supérieur, Ouénou-Bénou, Dogo-Kétou, Trois rivières, Tchaourou-Toui-Kilibo, Agoua, Monts Kouffé, Wari-Maro et deux terroirs (terroir de Djidja et terroir du Confluent Ouémé-Okpara). 
« Ces mesures devraient permettre de réduire la pauvreté des populations riveraines tout en préservant l’écosystème forestier », avait indiqué, en avril dernier, le Coordonnateur du Programme, le Colonel des Eaux, forêts et chasses Théophile Kakpo qui rassure quant à la souplesse des mécanismes institutionnels et à l’efficience du service de promotion du projet. Le financement d’une activité alternative est plafonné à 10 millions de FCFA pour un groupement, à 1, 5 million pour une initiative individuelle alors qu’il est de 30 millions pour un microprojet structurant.
 Par ailleurs, la mise en terre des jeunes plants d'arbres, si elle est devenue pratique alternative de prévention de la déforestation au Bénin, s'enracine difficilement dans les mœurs  quotidiennes du citoyen. On ne s'en rappelle généralement qu'à l'occasion des « 1ers juin » festifs. En effet, depuis 1985, l'Etat béninois a décrété la journée du 1er juin, « Journée Nationale de l'Arbre ». Occasion pour les gouvernants de lancer à grand renfort médiatique, les campagnes nationales de reboisement. De 1985, cette opération qui a connu une évolution croissante, essuie depuis 2010 les revers d'un désintérêt collectif malgré l'implication personnelle du Chef de l'Etat qui a lancé lui-même, le 1er août dernier, une nouvelle campagne nationale de reboisement.


Tableau récapitulatif des Journées nationales de l’arbre et des campagnes nationales de reboisement de 1985 à 2013

    





































Source : Magazine l’Autre Afrique n°06 ¨C août 2015.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire