En
butte à la réticence constante des populations à renoncer à de telles
pratiques, l’Etat béninois avait envisagé désormais une gestion durable des
forêts en mettant en place le Programme de gestion des forêts et ressources naturelles
(PGFRN). Soutenu par la Banque Mondiale, l’objectif de ce projet est de réduire
la pression anthropique sur les massifs forestiers en faisant initier par des
individus ou des groupes des communautés riveraines des massifs forestiers sous
aménagement, des « Activités
alternatives génératrices de revenus, AAGR » en vue d’améliorer leurs
moyens de subsistance.
La cible éligible au projet est prioritairement
constituée des groupements et associations disséminés dans les 17 massifs
forestiers couverts par le projet à savoir : Ouémé Boukou, Dan-Atchérigbé,
Mékrou, Kouandé, Sota-Goungoun, Goroubi, Ouémé Supérieur, Ouénou-Bénou,
Dogo-Kétou, Trois rivières, Tchaourou-Toui-Kilibo, Agoua, Monts Kouffé,
Wari-Maro et deux terroirs (terroir de Djidja et terroir du Confluent
Ouémé-Okpara).
« Ces
mesures devraient permettre de réduire la pauvreté des populations riveraines
tout en préservant l’écosystème forestier », avait indiqué, en avril
dernier, le Coordonnateur du Programme, le Colonel des Eaux, forêts et chasses
Théophile Kakpo qui rassure quant à la souplesse des mécanismes institutionnels
et à l’efficience du service de promotion du projet. Le financement d’une
activité alternative est plafonné à 10 millions de FCFA pour un groupement, à
1, 5 million pour une initiative individuelle alors qu’il est de 30 millions
pour un microprojet structurant.
Par
ailleurs, la mise en terre des jeunes plants d'arbres, si elle est devenue pratique
alternative de prévention de la déforestation au Bénin, s'enracine
difficilement dans les mœurs quotidiennes
du citoyen. On ne s'en rappelle généralement qu'à l'occasion des « 1ers
juin » festifs. En effet, depuis 1985, l'Etat béninois a décrété la
journée du 1er juin, « Journée Nationale de l'Arbre ». Occasion pour
les gouvernants de lancer à grand renfort médiatique, les campagnes nationales
de reboisement. De 1985, cette opération qui a connu une évolution croissante, essuie
depuis 2010 les revers d'un désintérêt collectif malgré l'implication
personnelle du Chef de l'Etat qui a lancé lui-même, le 1er août dernier, une
nouvelle campagne nationale de reboisement.
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