Répondre à un besoin d’information dans un contexte particulier…
L’Institut Panos Afrique de l’Ouest soutient les médias et des journalistes africains qui
produisent sur la question du changement climatique et l’avènement de la COP21.
Une énième conférence sur le climat et pour laquelle l’Afrique part sans trop
rassurer ses populations. Les journalistes africains vont alors sur le terrain pour
informer et susciter le débat.
La 21e Conférence des parties à la Convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ou COP21,
va se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris et va rassembler près de
40 000 participants – délégués représentants chaque pays, observateurs,
membres de la société civile.
L’enjeu est annoncé d’aboutir à un accord universel et
contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique
et d’impulser/d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies
résilientes et sobres en carbone.
Afrique victime
d’hier et de demain ?
L'Afrique
et son milliard d'habitants ne sont responsables que de 3 à 4 % des émissions
mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, l'Afrique paie la note la plus
salée : érosion des côtes, disparition de la mangrove, pluies de plus en plus
erratiques qui bouleversent l'agriculture, diminuent la production agricole,
accélèrent la désertification. En Éthiopie, les Hauts Plateaux se réchauffent
et la malaria, inconnue jusqu'alors, y fait des ravages.
Des
analystes pensent que les pays africains risquent de rester en marge des conclusions de la
conférence de Paris parce que celles-ci sont quasiment connues. Avec l’engagement ferme et
définitif d’Obama et malgré les atermoiements de l’Inde et de la Chine qui
comptent prendre des décisions en matière de réchauffement climatique en 2030
et en 2050, les pays africains risquent d’être les dindons de la farce
internationale.
Dans les
pays africains, les populations semblent indifférentes à la question et
subissent les inondations et les sécheresses et leurs corollaires comme des
punitions divines. Cette faible conscience de la dimension politique du
changement climatique limite l’intérêt et l’implication des populations à tous
les niveaux dans les questions du climat, laissant libre cours aux engagements
à minima des décideurs africains dans des rendez-vous importants comme la
COP21.
Pourquoi Flamme d’Afrique à l’occasion
de la COP 21 ?
Flamme d’Afrique a pour mission
de produire de l’information pour créer et documenter les débats sur les enjeux
internationaux ou continentaux qui impliquent et influencent la vie des
africains ou la participation de l’Afrique aux dynamiques du monde. De ce point
de vue, Flamme d’Afrique à l’occasion de la COP 21 veut contribuer à documenter
la question du climat dans ses angles politiques qui prennent en compte ou non
les préoccupations citoyennes et qui rendent compte aux peuples. La COP21 étant
à la fois un rendez-vous hautement politique mais aussi citoyen, Flamme
d’Afrique offrira la visibilité aux initiatives africaines les plus pertinentes
lors de la conférence et relayera les plaidoyers en faveur de la justice
climatique. Il est donc important qu’à l’occasion de la Cop 21, une information
de qualité soit produite par les africains et pour l’Afrique, avec une mise en
exergue des positions critiques des Organisations de la Société Civile sur les
politiques africaines et internationales, l’engagement timide, le peu de résultat
et le grand manque de transparence de la gestion des « fonds climat »
notamment.
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