Les 5 pays choisis pour
la campagne de production avant la COP 21 par Flamme d’Afrique ont été
sélectionnés sur la base de leur appartenance géographique à la région ouest
africaine, pré-carré privilégié d’intervention de l’IPAO. Sénégal, Bénin, Côte
d’Ivoire, Ghana et Nigéria. A cela s’ajoute un contexte alarmant sur les
questions liées aux conséquences du changement climatique perceptibles depuis
plusieurs années voire décennies.
Sénégal :
Le Sénégal, pays sahélien confronté aux conséquences néfastes de la sécheresse,
est interpellé par la question du climat
du fait de son économie essentiellement agricole qui est très fortement
tributaire des conditions climatiques. Toute péjoration du climat se répercute
immanquablement sur la production agricole et l’économie, compromettant ainsi
la sécurité alimentaire. Les études réalisées sur la vulnérabilité des zones
côtières sénégalaises aux changements climatiques ont montré que les taux
d’élévation du niveau marin pourraient conduire à une accélération de l’érosion
côtière, à des inondations des zones côtières basses (estuaires à mangrove en
particulier) et à une salinisation accrue des sols et des eaux de surface et
souterraines. L’une des conséquences de ce réchauffement climatique au Sénégal
est le départ massif des jeunes vers l’Europe. Un phénomène qui s’est étendu
aux autres pays de la sous-région comme le Mali notamment.
A l’horizon 2050, on
pourrait s’attendre sur Dakar à une augmentation de 1,5°C, Ziguinchor (1,0 °C),
Saint-Louis (1,6°C), 2,35 °C à Matam et enfin 2,05 °C à Kédougou (MPEN, 1999).
Bénin :
Le constat général et facile pour un pays entièrement dépendant de
l’agriculture comme ressource essentielle fait du Bénin un pays intéressant
dans l’appréhension des conséquences du changement climatique. Le pays est
encadré par l’océan Atlantique au Sud et partage sa frontière Nord avec un pays
à la lisière du désert : le Niger. Ces dernières années en 2010 surtout,
le Bénin a connu des pluviométries rapprochées et élevées causant des
inondations avec de nombreuses victimes. Les températures s’élèvent et la
sécheresse dure plus longtemps. Le bénin fait également partie des six pays
ayant déposé une contribution pour la COP21.
Côte d’Ivoire :
Le climat en Côte d’Ivoire a connu beaucoup de fluctuations depuis les années
50. Le réchauffement connait une moyenne en une hausse de 0,5° C depuis la
décennie 80. Celle de 2001-2010 à été particulièrement chaude avec une hausse
de température de 0,8°C. Les changements
moyens dans les températures et les précipitations se traduisent aussi par des
changements dans divers types d’événements climatiques. Il semble ainsi fort probable que l’on
observe les événements au cours des
prochaines décennies une hausse de la
température de 3°C d’ici 2100 sur la majeure partie du pays allant du nord au
sud. Une baisse journalière de 8% des précipitations pendant la saison d’avril
à juillet durant les cent prochaines années. Tout cela occasionnera des phénomènes
météorologiques extrêmes comme : la sécheresse, les inondations l’érosion
côtière etc.
Ghana: L'économie
du Ghana repose largement sur les secteurs sensibles au climat essentiellement
l'agriculture, l'énergie et la foresterie. Environ 70% de la population dépend
directement ou indirectement de l'agriculture (pêche, agriculture et l'élevage,
etc.) et le secteur de la forêt pour les produits forestiers ligneux et non
ligneux. Toute anomalie dans le climat affecte l'économie du Ghana. Les données
sur le Ghana annoncent que les températures dans toutes les zones écologiques
sont en hausse alors que la pluviométrie est de plus en plus faible. Les
données disponibles montrent également une hausse du niveau de la mer de 2,1 mm
par an au cours des 30 dernières années, indiquant une hausse de 5,8 cm, 16,5
cm et 34,5 cm en 2020, 2050 et 2080. Enfin, les prévisions climatiques et
scénarios de changement climatique pour le pays prédisent une évolution plus
sévère et fréquente de ces sécheresses et d'inondations événements.
Nigeria : le
pays le plus peuplé d’Afrique. Avec un très haut niveau de pauvreté et une
extrême disparité dans la répartition des richesses, il est confronté à des
défis considérables en matière de développement. La plus grande partie de la
population vit dans les zones de basse altitude le long de la côte, qui
concentrent la plupart des industries, des exploitations agricoles et des
infrastructures. Cette concentration économique et démographique le long de la
bande côtière, conjuguée au climat sec du nord du pays, situé dans le Sahel,
une région menacée par l’avancée de la sécheresse et la désertification, fait
du Nigéria un pays particulièrement vulnérable aux impacts du changement
climatique.
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