jeudi 19 novembre 2015

Défense de l'Environnement et des droits fonciers : Les assassinats de militants en hausse

Selon le rapport annuel 2014-2015 de l'Initiative des Droits et Ressources (RRI) le nombre d'assassinats de militants pour la défense de l'environnement et des droits fonciers sont en hausse au niveau mondial. Les pays les plus touchés sont le Brésil, le Honduras, les Philippines et le Pérou.


 Le rapport annuel 2014-2015 de l'Initiative des Droits et Ressources (RRI) indique que les assassinats de militants pour la défense de l'environnement et des droits fonciers sont en hausse au niveau mondial. Le document fait état de 900 militants tués depuis 2001. Le Brésil, le Honduras, les Philippines et le Pérou sont cités comme les quatre pays les plus dangereux pour les défenseurs de l'environnement et des droits fonciers. Selon le rapport, l'un des crimes les plus marquants de 2014 est celui qui a coûté la vie au leader indigène Edwin Chota et à trois de ces collaborateurs lorsqu'ils traversaient la frontière péruvienne avec le Brésil. Le document ajoute qu'ils sont été probablement été perpétrés par des braconniers de bois contre lesquels ils luttaient. « Aux Philippines, deux militants qui s'opposaient à l'extraction minière et aux plantations de bananiers (Arnel Taduya et Tony Bago) ont péri à quelques semaines d'écart, après avoir été accusés d'appartenir à un groupe rebelle, sous le feu d'un bataillon de l'armée philippine, selon certaines sources. Rigoberto López Hernández militait pour la fermeture d'une mine de minerai de fer qui avait pris des terres agricoles et détruit des sources qui alimentaient sa communauté en eau à El Níspero, dans les montagnes de l'Ouest du Honduras », note le rapport. En sus des pays d'Amérique latine, le Sénégal a connu, en 2011, des morts d'hommes à cause de l'affectation de 20 000 hectares de terres à des investisseurs italiens pour produire des biocarburants. Les faits se sont déroulés à Fanaye (dans le nord du pays). Deux personnes ont perdu la vie lors d'une manifestation de population locale. Le bilan a également fait vingt blessés. L'affectation de ces 20 000 hectares de terres à Senhuile SA était contestée par les habitants de 37 villages. Ces derniers disaient que le projet les privait d'accès aux pâturages, à l'eau et au bois de chauffage.
El Hadji Fallilou Fall

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